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Channel: RCAF 425 Alouettes
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16 novembre 1946 : le mitrailleur Charles de Grosbois

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C’est la date du premier banquet annuel du club des Alouettes Escadrille 425, à l’hôtel Windsor, à Montréal.

La photo m’a été envoyée par Marc-André Valiquette. Elle se retrouve dans son livre.

Livre 425 Couverture

Cette fois-ci, notre mission sera facile, car la photo est nettement plus détaillée.

Cliquez sur l’image et vous verrez.

Vous reconnaîtrez peut-être votre père, votre oncle ou votre grand-père. Marc-André a reçu un courriel d’un fils d’un mécanicien qui a servi sur l’escadrille Alouette. Il avait reconnu son père.

Le neveu de Charles de Grosbois a reconnu son oncle et a écrit ce commentaire…

Je reconnais au centre de la photo mon oncle Charles de Grosbois, qui a servi comme mitrailleur dans les Alouettes. Aujourd’hui décédé, il a été lieutenant au service de police de la ville de Montréal.

Alouette16nov1946CharlesCoupé



Vifs souvenirs pour un vétéran

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Une lectrice m’a envoyé cet article aujourd’hui en me souhaitant Joyeux Noël.

Son père a été aussi un aviateur dans l’escadrille 425 tout comme Jean Cauchy.

article 24 décembre 2012

Jean Cauchy était derrière le bombardier Halifax de Jean-Marie Desmarais.

À bord se trouvait Laurent Dubois, un aviateur dont j’ignorais l’existence.

Je ne le connaissais pas, mais il avait des ancêtres maternels communs avec moi.

J’ai donc écrit plusieurs articles sur lui pour le faire connaître.

Cliquez ici.

 


Revue de l’année 2012

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Les statisticiens chez WordPress.com ont préparé un rapport annuel 2012 pour ce blog.

Voici un extrait :

4 329 films ont été soumis au festival de Cannes de 2012. Ce blog a été vu environ 14 000 fois en 2012. Si chaque vue était un film, ce blog pourrait supporter 3 festivals.

Cliquez ici pour voir le rapport complet.


Michel Darribehaude m’a écrit…

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Un récit du mécanicien de l’équipage de mon père, auquel j’ai modestement contribué pour la mise en forme et par l’ajout de quelques documents.

On y retrouve bien sûr Roger Fourès, le mitrailleur ami de Pierre Gauthier du 425.

Pierre Gauthier et Roger Fourès 2

Cliquez sur ce lien.


Alouettes ou Alouette

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Un lecteur a écrit ce commentaire…

Bonjour, j’ai fait partie des cadets de l’air de 71 à 76 au 96 Alouette à Montréal.
Récemment nous avons eu une rencontre des anciens, et j’ai pu remarquer que le mot Alouette avait été changé pour Alouettes.
Je me souviens très bien que Alouette n’a jamais pris de S.
Voici je tente de faire comprendre aux plus jeunes, que l’emblème était l’Alouette et que le 96 est le 96ème escadron.
Sur un document supposément de 1942 on y voit Alouettes avec un S. Toutefois le document est en couleur et j’ai prétexté qu’en 1942, il n’y avait aucune imprimerie qui imprimait les documents en couleur et que donc le document avait été retouché probablement par quelqu’un qui ignorait que Alouette ne prenait aucun S et je crois que je suis logique avec cette hypothèse. D’autant plus que le sceau qui y apparait n’est nullement identique à ce qu’il était dans le temps, soit d’encre.
Pourriez-vous m’éclairer sur ce point ??

Merci

Voici ma réponse…

Dans la lettre datée du 17 octobre 1942, écrite par le Flight Lieutenant B. Dean, on mentionne l’escadrille des Alouettes. J’ai le livre de Marc-André Valiquette et Richard Girouard. Le document est reproduit à la page 12.

Livre 425 Couverture

Le nom serait donc Les Alouettes…

L’escadrille des Alouettes. Je crois de mémoire que les vétérans que j’ai rencontrés m’ont toujours parlé des Alouettes et non de l’Alouette. Pour eux l’escadrille Alouette ne fait pas partie de leur conversation. Ils parlent d’eux comme étant des Alouettes.

Je gagerais donc un ptit 2 sur Alouettes.

Je te plumerai

Pierre Lagacé

logo escadron 425


La Presse Express

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J’aime recevoir vos commentaires.

Ce dernier est tout à fait extraordinaire.

numérisation0006

Bonjour,

Concernant la photo où l’on voit un Halifax « La Presse Express » et les 7 membres de son équipage à l’avant, je crois être en mesure de vous transmettre des informations qui vous permettront de les identifier.

Le fils du troisième membre à partir de la gauche est le défunt père d’un de mes anciens collègues de travail, Geoffroy Côté. Il habite Sainte-Foy.

Je lui ai indiqué que la photo de son père figurait sur votre site. Il m’a répondu ceci:

« À l’extrême gauche, c’était Jenkins, un Anglais d’Angleterre qui a déménagé à Montréal après la guerre. L’avant-dernier à droite, c’est Asselin, le « Bomb Aimer », celui qui décidait à quel moment précis larguer les 24 bombes de 500 livres chaque. Le dernier à droite, celui qui tient l’hélice de l’appareil, c’est Jutras avec qui mon père (Jacques Côté) avait souvent du fil à retordre. Il aimait « faire le show » et mon père lui avait ordonné de se mettre « en place repos » comme les autres membres de son équipage. Mon père était « Group-Captain » et donc, en principe, les membres de l’équipage devaient l’écouter au pied et à la lettre. Mais… comme tu peux le voir, c’était pas toujours le cas. Mon défunt père m’a déjà expliqué que sur cette photo (j’ai évidemment l’original dans ma boîte de souvenirs à la maison), il avait l’air en maudit mais, c’était pas pour rien. Il rageait contre Jutras qui faisait encore une fois le fanfaron en tenant l’hélice. »

À mon souvenir, mon ancien collègue m’a dit que « La Presse Express » s’est fait touchée par l’armée allemande. Je crois que 4 membres de l’équipage ont survécu à son écrasement en Allemagne dont son père, Jacques Côté. À ce moment, ils ont été faits prisonniers et ont été libérés par la suite après la fin de la guerre.

Geoffroy Côté a les médailles de guerre de son père ainsi que des photos d’époque dont l’original de la photo qui est sur votre site.

Si vous désirez obtenir plus d’information, vous pouvez me rejoindre par courriel:

Au plaisir

Christian Jobin

 

La Presse Express notes

La Presse Express nose

Une autre photo de l’équipage

jcote

source

Cote crew from 425 Squadron standing in front of Halifax III NA-518  KW-G, known as "ginx" as it was the 6th plane coded G for this Squadron, and was considered to be unlucky to fly, as the previous 5 KW-G’s had all crashed. 

Left to right:

P/O J. Y. Côté -Pilot,

A. Peloquin,

F/Sgt Leduc,

F/O Jutras,

F/Sgt Tremblay,

F/Sgt St. Germain,

Sgt Jenkins.

 

Note

Commentaire à propos de cet article

Dernièrement , je vous ai transmis des informations concernant "La Presse Express". J’aimerais apporter des correctifs concernant l’issu de l’appareil puisqu’il n’a pas été abattu par l’armée allemande. J’ai confondu cet avion avec un autre qui lui, a été abattu.

Le fils de responsable de l’équipage, qui était Jacques Côté, m’a référé à un site sur lequel, son père révèle toute l’histoire de ses nombreuses missions. Il s’agit du site où les vétérans racontent leur histoire de guerre: http://www.veterans.gc.ca/fra/collections/heros/details/4083

Dans le cas de "La Presse Express", quoi de mieux que de se faire raconter toute l’histoire par le pilote lui-même.

Désolé pour les correctifs.


Un nouveau souffle

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Quand je reçois des commentaires, j’essaie de les partager et de redonner vie à mon blogue qui rend hommage à ces aviateurs.

IF

Voici le dernier commentaire. Il est de la petite-fille de Lucien Pigeon qui est aussi sur cette photo envoyée par Léon Laliberté en 2010.

Alph_425_07_a

collection Léon Laliberté

Bonjour, Je suis la petite-fille de Lucien Pigeon, décédé le 13 juillet 2001.
Le pilote Chuck Lesesne est décédé dans ses bras. Je suis désolée je viens de trouver ce site et je dois avouer que je l’adore beaucoup. J’ai trouvé des photos de mon grand-père que j’avais jamais vues.

Merci pour ces beaux souvenirs.

D’autres articles de mon blogue sur cet équipage.

http://425alouette.wordpress.com/2011/01/16/charles-p-chuck-lesesne-a-pilots-sacrifice/

http://425alouette.wordpress.com/2011/01/18/le-navigateur-robert-villiard/

http://425alouette.wordpress.com/2010/04/18/ils-ont-leurs-ailes/

C’est grâce à mes lecteurs et mes lectrices que je peux partager ces souvenirs et rendre hommage à ces aviateurs.

Alph_425_07_équipage

collection Léon Laliberté


Mon pilote de Spitfire


Pilot Officer Joseph Alexander Theodore Doucette (J15960): deuxième partie

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Une lectrice a trouvé un document qui vient compléter le billet que j’avais écrit sur ce pilote.

Le pilote de l’équipage du Wellington dont il est question dans le document était Théodore Doucette.

Il ne reste plus rien de lui que la mémoire des gens qui ont assisté à ses funérailles en 1943 et qui lui ont rendu hommage 50 ans plus tard.

Cliquez ici pour être redirigé vers mon article.

Un service commémoratif a eu lieu à Mussey-Sur-Marne, en France, les 8 et 9 mai 1993, pour souligner le 50e anniversaire de l’écrasement du Wellington X-3763.

Le Pilot Officer Théodore Doucette était un homme courageux.

DOUCETTE, P/O Joseph Alexander Theodore (J15960)

- Distinguished Flying Cross

- No.425 Squadron

- Award effective 1 December 1942 as per London Gazette dated 4 December 1942 and AFRO 2069/42 dated 18 December 1942. 

Born 1918 in Ontario. 

Home in Sudbury, Ontario; enlisted North Bay, 4 February 1941.

Trained at No.1 ITS (graduated 6 June 1941), No.14 EFTS (graduated 7 August 1941), and No.12 SFTS (graduated 25 October 1941). 

Commissioned August 1942. 

Cited with Sergeant G.J.R. Bruyere, DFM.

On November 6, 1942, Pilot Officer Doucette and Sergeant Bruyere were captain and wireless operator respectively of an aircraft detailed to attack an objective in Northwest Germany in daylight.  On the outward flight the aircraft was attacked by three enemy fighters.  Sergeant Bruyere was seriously injured, sustaining a broken leg and wounds in the chest, arm, forehead and left hand.  A member of the crew, when going to his assistance, stepped on the escape hatch and fell through it but Sergeant Bruyere caught him and assisted him back to safety.  When the engagement with the enemy fighter was terminated, Pilot Officer Doucette flew on and attacked his target.  On the return journey Sergeant Bruyere, despite his critical condition, advised his colleagues on the operation of his wireless equipment in extremely difficult circumstances.  Both Pilot Officer Doucette and Sergeant Bruyere displayed indomitable courage and unswerving devotion to duty.

Le 6 novembre 1942, le sous-lieutenant Doucette et le sergent Bruyère étaient respectivement pilote et sans-filiste à bord d’un bombardier en route pour attaquer en plein jour un objectif dans le nord-ouest de l’Allemagne.  En chemin, l’avion fut attaqué par trois chasseurs ennemis. Le sergent Bruyère fut grièvement blessé ayant une jambe cassée et des blessures à la poitrine, aux bras, au front et à la main gauche.  Un membre de l’équipage qui venait à son aide marcha sur l’écoutille de secours et tomba dans l’ouverture. Le sergent Bruyère l’attrapa et le sortit de sa fâcheuse position.  À la fin de l’engagement avec les avions ennemis, le sous-lieutenant Doucette continua sa mission et attaqua la cible. 

Lors du chemin du retour, le sergent Bruyère, malgré son état critique, avisa ses collègues sur le fonctionnement de son équipement de radio sans fil dans des conditions extrêmement difficiles.  Le sous-lieutenant Doucette et le sergent Bruyère affichèrent un courage indomptable et un dévouement sans faille.

S’ajoute maintenant à cette histoire, ce témoignage émouvant retrouvé dans le magazine Le Chaînon.

Le Chaînon – Automne 2009


De simple cadet à pilote de bombardier

Trois ans de recherche

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Reblogué depuis Souvenirs de guerre:

Cliquer pour accéder à l'original
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Trois ans de recherche sur cet aviateur de guerre qui a perdu la vie dans un bête accident d'avion le 21 octobre 1947 à Windsor Mills.

Trois ans de recherche sur Eugène Gagnon, un pilote de Mosquito de l'escadrille 23 de la RAF.

Un petit Canadien français, un petit gars de Bromptonville qui n'a même pas une cabane à sucre en son nom...

Lire la suite… 286 mots de plus

Le devoir de mémoire... Connais pas

Warrant Officer 1 J. Paiement

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C’est fou!

Alors en bas à gauche, c’est mon grand-père à moi… décédé depuis plusieurs années! Jean-Paul Paiement, ou Payment, selon son humeur!!!

C’est moi qui ai cette photo, chez moi, à moins que vous en connaissiez une autre? 

Dans le cadre de mes recherches, j’avais parlé à un membre de l’équipage, grâce à l’amicale des Alouettes. Je ne me souviens plus c’était lequel de ces valeureux hommes, mais si mon souvenir est bon, c’était Panneton…

Si vous avez des photos, des histoires à partager, svp, n’hésitez pas!!!

Mathieu Paiement faisait référence à ce billet écrit le 11 novembre 2010 sur le Flying Officer Fournier.

Voici ce billet.

Hier, Nicolas me demandait des informations de cet aviateur…

J’en ai fait part à Richard Girouard, recherchiste du 425e

J’ai trouvé ceci sur le site de Richard Kovall…

F/Lt J. Laporte RCAF and crew from 425 Squadron, flying Halifax III PN-172 coded KW-G, was hit by flak over the target, the damage was not serious. On the return flight they were attacked by an unidentified twin engined enemy aircraft. The nose was blown off, stbd inner caught fire and the fuselage. P/O J. Arcand RCAF, the flight engineer tried unsuccessfully to put the fire out. On the second pass the stbd outer was on fire and pieces started coming off the stbd wing and the crew was told to bail out.
All of the crew parachuted safely except the flight engineer, who was found in the wreckage.
P/O J. Patry RCAF and crew, flying Halifax III NR-172 coded KW-Y, failed to return from this operation. 

Sgt G. Odell RAF

F/O A. Fournier RCAF

Sgt J. Lanctot RCAF

W/O1 J. Paiement RCAF

F/Sgt C. Panneton RCAF

F/Sgt J. Goupil RCAF

2 crew were killed after being shot down over allied territory.

On en parle aussi sur le Mémorial virtuel de guerre du Canada, et on a une photo…, mais on n’identifie pas l’aviateur Fournier.

À la mémoire du
Sous-lieutenant d’aviation
ALPHONSE MARCEL  FOURNIER
décédé(e) le 15 mars 1945

Service militaire :

Numéro matricule : J/95324
Âge : 28
Force : Aviation militaire
Unité :  Aviation royale du Canada
Division : 425 Sqdn.

Renseignements supplémentaires :

Fils de Ernest et Josephine Fournier, de La Tuque, Québec.

équipe du Halifax de l’aviateur Fournier

Les commentaires laissés depuis sont fort intéressants tout comme la suite des choses sur ce blogue que j’avais un peu délaissé.


Tarzan et Coco: Prise 2

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Deux beaux commentaires sur Tarzan sur à mon article en reprise.

Début de l’article

Ne pensez pas que je manque de respect pour les vétérans.

Tarzan, c’était le surnom donné au Flying Officer Jean Ouellet et Coco c’est le surnom du Flight Sergeant Jacques Morin.

Ce blogue n’a qu’une seule mission : faire connaître le plus d’aviateurs et de membres du personnel de l’escadrille Alouette durant la Deuxième Guerre mondiale.

En fait, j’en ai deux missions.

C’est beaucoup moins que les 35 missions des aviateurs du Bomber Command. Il y a aussi la mission de partager ce que vous voulez bien que je partage et ce, dans le plus grand respect de tous, tout en évitant de déformer la réalité vécue par ces vétérans.

Je vérifie mes sources avant d’écrire autant que possible.

Qu’en est-il de Tarzan que je pense avoir reconnu dans la photo prise en 1946?

Juste ceci…

Ça se passe de tout commentaire… sauf un.

C’est Jacques Morin qui appelait les Alouettes les Pit Pit… Je n’y suis pour rien.

Je te plumerai.

Fin de l’article

Maintenant les commentaires de la fille de Tarzan…

Bonjour, effectivement, je suis sa fille et je peux vous affirmer que c’est bien lui, derrière le menu avec la moustache… Qu’il n’a pas porté longtemps.

Bonjour,
Que je suis émue de lire au sujet de mon père, et de revoir ces photos que je ne connaissais pas de lui… Ce surnom de Tarzan, qui nous faisait rire enfants, m’a rappelé bien des souvenirs.

J’aurais quelques documents peut-être susceptibles de vous intéresser.
Merci de ce si beau et si colossal travail.

Intéressant comme commentaires.


Jean Ouellet se souvient…

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Une belle histoire qui commence sur ce blogue.

J’ai offert à Marie-Hélène d’écrire sur son père sur mon blogue dédié à l’escadrille Alouette.

425 Alouette Signatures

collection Jean Ouellet

Écrire sur les états de service de Papa, je m’en sens bien incapable.

Il nous en parlait lorsque nous étions très jeunes, aux dîners de famille, j’avais 5 ou 6 ans, et je trouvais cela bien ancien (…), et la guerre me faisait peur. Il m’en reste très peu de souvenirs, si ce n’est toute l’émotivité qu’il mettait dans ce discours.

Pourtant vieillissant, quand il était fatigué, il comptait de un à cent, très régulièrement et très intensément, et mon conjoint qui était assez près de lui me disait avoir l’impression que cela avait à voir avec ses fonctions dans l’escadron.

Tante Suzanne aussi m’a dit que de retour de la guerre, il tremblait et était très émotif quand il parlait de certaines opérations, et ceci l’avait frappée… Mais elle n’a pas pu m’en dire plus et c’est si loin. 

Au fil des ans, il en parlait moins, sa carrière d’architecte (qui a été très brillante en passant) prenant le dessus, mais il avait toujours beaucoup de plaisir à retrouver ses compagnons d’Alouette.

Je vous joins un texte qu’il a écrit après coup, pour une de ces réunions justement, où il raconte très succinctement son expérience : de sa plume, c’est certainement plus clair que de ma mémoire d’enfant.

JO-Service militaire et Alouettecollection Jean Ouellet

Tarzan 1

1922-2004

Après la guerre, voici ce qu’est devenu Jean Ouellet.

Enfin si vous voulez voir la suite de son histoire après l’armée je vous réfère à…

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Ouellet
http://www1.ville.montreal.qc.ca/siteofficieldumontroyal/concepteur/jean-ouellet
http://www.artpourtous.umontreal.ca/voir/batiments/louis-colin/index.html


Jean Ouellet aurait bien voulu en parler…

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De tous les vétérans aviateurs du 425 que j’ai rencontrés, aucun ne voulait parler de l’horreur de la guerre.

On a surtout parlé de frères d’armes et de petites anecdotes.

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Deux d’entre eux m’ont confié leurs souvenirs de guerre sous la forme de leur logbook. Toute leur vie d’aviateurs de guerre y est décrite…

Cliquer pour visualiser le diaporama.

collection Jacques Morin

Je ne sais pas si Marie-Hélène a conservé le logbook de son père. Je ne lui ai pas demandé.

J’ai peur qu’il ait disparu.

La peur, elle était quotidienne pour ces jeunes hommes dans la vingtaine. J’ai vu les effets de cette peur dans leurs yeux, surtout celle dans les yeux de Jacques Morin, ce mitrailleur arrière dans l’équipage de Marcoux.

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collection Jacques Morin

Cliquer pour visualiser le diaporama.

collection Jacques Morin

Le bomb aimer était Jean Ouellet.

Cliquer pour visualiser le diaporama.

collection Jean Ouellet

Jean Ouellet avait enfoui dans sa mémoire ses souvenirs de guerre…

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collection Jean Ouellet

Il nous en parlait lorsque nous étions très jeunes, aux dîners de famille, j’avais 5 ou 6 ans, et je trouvais cela bien ancien (…), et la guerre me faisait peur. Il m’en reste très peu de souvenirs, si ce n’est toute l’émotivité qu’il mettait dans ce discours.

Pourtant vieillissant, quand il était fatigué, il comptait de un à cent, très régulièrement et très intensément, et mon conjoint qui était assez près de lui me disait avoir l’impression que cela avait à voir avec ses fonctions dans l’escadron.

Tante Suzanne aussi m’a dit que de retour de la guerre, il tremblait et était très émotif quand il parlait de certaines opérations, et ceci l’avait frappée… Mais elle n’a pas pu m’en dire plus et c’est si loin.

Marie-Hélène



Jacques Morin se raconte: Prise deux

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J’avais écrit ce billet en octobre 2011.

Je pense qu’il vaut la peine de le remettre maintenant que la fille de Jean Ouellet a découvert mon blogue sur l’escadrille 425 Alouette.

logo escadron 425

Début

Très rares sont les vétérans qui veulent bien raconter leur histoire.

Tellement rares que je me demande des fois si ceux qui nous racontent leur histoire ne nous racontent des histoires.

Monsieur Morin n’est surtout pas ce genre de vétérans.

Il a mis plus de 65 ans avant de commencer à parler. Il avait commencé à en parler à Jacques Gagnon, le neveu d’Eugène Gagnon, ce héros méconnu de Bromptonville.

Nos chemins se sont croisés grâce à Jacques.

Je l’ai rencontré pour la première fois cet été.

Je le rencontre pour la deuxième fois aujourd’hui.

Monsieur Morin tenait à me revoir pour me remercier de lui avoir fait une petite video avec les photos que Jacques Gagnon avait numérisées et d’avoir parlé de lui sur mon blogue.

Ces photos sont celles que vous avez vues et que vous verrez plus tard sur ce blogue. 

J’avais cependant enlevé tous mes articles sur ce blog suite à un petit malentendu. Rien de bien grave, mais j’aurais dû m’assurer avant que monsieur Morin comprenait bien le but de mon blogue sur le 425 Alouette.

Rendre hommage à ces valeureux équipages de l’escadrille 425 Alouette… et permettre de mieux les faire connaître, et ce, dans le plus grand respect. 

Comme faire connaître les membres de l’équipage de Joseph Eudore Marcoux.

 

Je validerai encore aujourd’hui avec lui pour être certain que je peux poursuivre cette série d’articles.

À bientôt…

Je te plumerai.

Fin

Si j’ai beaucoup écrit sur l’escadrille 425, une escadrille dont je ne connaissais même pas l’existence en 2010, c’est avant tout pour la faire connaître à tous les descendants de ces jeunes aviateurs de guerre.

Eudore Marcoux 2 Eudore Marcoux 6 Eudore Marcoux 4

21 mars 1945: Rheine

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Rheine, Allemagne… 21 mars 1945

C’est la première mission de l’équipage d’Eudore Marcoux.

Jean Ouellet est le bomb aimer.

Eudore Marcoux 1

Jacques Morin est le mitrailleur arrière, le rear gunner, la position la plus dangereuse sur un bombardier lors d’une attaque par des chasseurs ennemis.

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Les chasseurs allemands attaquaient souvent à 6 heures, sauf que le 21 mars 1945 la Luftwaffe n’était plus en mesure d’envoyer ses avions pour attaquer les escadrilles alliées dans le ciel de l’Allemagne.

21 March 1945

178 aircraft – 150 Halifaxes, 16 Lancasters, 12 Mosquitos – of Nos 4, 6 and 8 Groups carried out an accurate attack upon the railway yards and the surrounding town area at Rheine.

1 Lancaster lost.

Ce résumé est tiré du site Internet de la RAF.

21 mars 1945

178 avions- 150 Halifax, 16 Lancasters, 12 Mosquitos – des groupes 4, 6 et 8 menèrent une attaque précise sur les gares de triage et les alentours de la ville de Rheine.

1 Lancaster abattu

Le logbook de Jacques Morin fournit un peu plus de détails sur la première mission.

21 mars 1945

La page du logbook de Jean Ouellet aurait ressemblé à ceci.

logbook bombaimer

Mêmes entrées, sauf l’entrée de sa fonction dans l’équipage: bomb aimer (bombardier) dans le nez du Halifax.

Halifax-mk3

Une position aussi vulnérable aux attaques des chasseurs ennemis.

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Si la Luftwaffe n’était pas au rendez-vous, la peur y était…


22 mars 1945: Dorsten

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Dorsten, Allemagne… 22 mars 1945

Jacques Morin a écrit dans son logbook cette petite note.

Nice trip.

logbook 013

C’est la deuxième mission de l’équipage d’Eudore Marcoux dont Jean Ouellet est le bomb aimer.

Eudore Marcoux 1

Jacques Morin, le mitrailleur arrière, le rear gunner,  avait tout un sens de l’humour. Voici un carnet remis aux recrues qu’il a annoté de façon humoristique.

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22 March 1945

124 aircraft – 100 Halifaxes, 12 Lancasters, 12 Mosquitos – of Nos 6 and 8 Groups bombed Dorsten. Dorsten was a rail and canal centre and also the location of a Luftwaffe fuel dump. All these targets were believed to have been hit but the town probably suffered as well. No aircraft were lost.

Ce résumé est tiré du site Internet de la RAF.

22 mars 1945

124 avions – 100 Halifax, 12 Lancasters, 12 Mosquitos – des groupes no 6 et 8 ont bombardé Dorsten. Dorsten était un centre ferroviaire et on y trouvait un canal. Il y avait également d’un dépot de carburant pour la Luftwaffe. Tous ces objectifs furent touchés selon toute vraisemblance, mais la ville a probablement également souffert des bombardements. Aucun avion perdu.

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Dorsten

Si Jacques Morin a écrit Nice Trip dans son logbook… il ne faut pas penser que cette mission a été facile.

Tout pouvait se passer durant une mission comme une bombe dont le détonateur fonctionne mal et fait exploser l’avion en plein vol. Une bombe larguée par un autre bombardier comme le décrit Jean Ouellet dans son texte.

JO-Service militaire et Alouette

Jean Ouellet est revenu vivant de la guerre, mais celle-ci l’a marqué à tout jamais comme Jacques Morin.

Il me l’a confié en même temps qu’il m’a confié son album souvenirs et son logbook afin de tout numériser pour mes lecteurs et mes lectrices.

Cliquer pour visualiser le diaporama.

Note

Les Américains attaquèrent également Dorsten le 22 mars 1945.

Source des images: http://www.398th.org

Dorsten 22 March 1945 Hicks_Dorsten 22 March 1945 Lewis_601_19450321 Moy_603_19450321 Nolan_22 March 1945 Petrocine_22 March 1945

 


24 mars 1945: Gladbech

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Gladbech, Allemagne… 24 mars 1945

Jacques Morin a écrit Gladbach dans son logbook.

Sans doute un peu stressé après sa longue mission de 6 heures et 15 minutes dans le ciel de l’Allemagne.

logbook 013

Le Troisième Reich vit ses derniers jours.

L’offensive alliée a un besoin urgent de support aérien.

C’est la troisième mission de l’équipage d’Eudore Marcoux.

Eudore Marcoux 1

Jacques Morin, le mitrailleur arrière, le rear gunner,  savait toute l’importance du travail d’équipe. Il avait conservé ce document du temps de la guerre.

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Le Halifax KW-T d’Eudore Marcoux transporte 12 bombes de 500 livres.

Halifax-mk3

24 March 1945

175 aircraft – 153 Halifaxes, 16 Lancasters, 6 Mosquitos – of 6 and 8 Groups attacked Gladbeck situated on the northern edge of the Ruhr and not far from the new battle area. The target was ‘devastated’. 1 Halifax lost.

Ce résumé est tiré du site Internet de la RAF.

24 mars 1945

175 avions- 153 Halifax, 16 Lancasters, 6 Mosquitos – des groupes 6 et 8 attaquent Gladbeck située au nord de la Ruhr, pas très loin du nouveau champ de bataille. La cible a été complètement rasée. 1 Halifax perdu.

Jacques Morin avait ce document dans ses souvenirs de guerre. Une sorte de certificat d’honneur pour les équipages de bombardiers qui atteignaient la cible.

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collection Jacques Morin

Le bomb aimer Jean Ouellet avait mis ses 12 bombes dans le mille!

Il avait le même document que Jacques Morin dans ses souvenirs de guerre.

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collection Jean Ouellet


25 mars 1945: Munster

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Jacques Morin a écrit ce qui s’est passé lors de cette quatrième mission. L’équipage de Marcoux l’a échappé belle…

1945 25 March Munster

Départ 14 h 20 pour une opération sur Munster. L’équipage de Marcoux s’attend à de la D.C.A au-dessus de l’objectif.

Le bombardier Halifax KW-R porte des bombes incendiaires et un cookie de 2000 livres.

2000 cookie

Le Halifax d’Eudore Marcoux est touché trois fois à l’arrière au gouvernail et aux élévateurs.

1945 25 March Munster damage

Jacques Morin a frôlé la mort à trois reprises.

Puis l’inconcevable…

Une bombe de 2000 livres larguée par un autre Halifax coupe l’antenne radio.

cookie Munster

Jean Ouellet en avait aussi parlé…

JO-Service militaire et Alouette


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